« Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père et Fils, et du Saint-Esprit ».
Baptême vient du verbe grec « baptizein » qui veut dire « plonger, immerger ». Si dans la célébration du baptême, nous sommes plongés dans l’eau, dans la vie de baptisé nous sommes « plongés » dans l’amour de Dieu, dans la communauté chrétienne et plus simplement dans la pâte humaine. Vivre d’une vie nouvelle est l’ambition de tout baptisé.
Être enfant de Dieu, vivre d’une vie nouvelle, faire partie de l’Église, entrer dans la grande famille de Dieu, être dès aujourd’hui ressuscité avec le Christ, faire sienne la foi des communautés chrétiennes… Tous ces mots et bien d’autres nous disent ce qu’est le baptême.
Vous avez demandé que votre enfant reçoive ce sacrement de la « renaissance avec le Christ, de l’entrée dans l’Eglise. C’est surtout à la vie de baptisé qu’il faudra initier votre enfant. Une porte s’ouvre non pas sur un salon où l’on s’assied mais sur un chemin, à prendre, à vivre. D’autres haltes vous serons proposées au long de ce chemin de fils de Dieu, de frère du Christ, d’hôte de l’Esprit.
Vous avez décidé de faire baptiser votre enfant, ou bien vous vous posez la question de son baptême.
Une équipe de préparation de baptême vous aidera à réfléchir sur le sens du baptême et à préparer concrètement le baptême. Dans notre unité pastorale les baptêmes ont lieu chaque troisième dimanche du mois à Baelen et à Membach et chaque quatrième dimanche du mois à Welkenraedt et Henri-Chapelle. Vous avez le choix de la paroisse. Souvent, il s’agit de baptême en communauté.
La préparation du baptême se concentre sur les points suivants :
- Pourquoi avez-vous décidé de faire baptiser votre enfant ?
- Choix des lectures, de chants
- Intentions
- Profession de foi
- Prière des parents
Pour préparer cette célébration, et pour réussir la fête, nous vous prêtons la documentation nécessaire.
Nous pouvons aussi mettre à votre disposition des CDs pour animer par des chants et la musique cette célébration. Le baptême n’est pas l’affaire du prêtre seul, mais l’affaire de tous. Il sera beau si vous y mettez tout votre cœur. Lors de la préparation du baptême, l’équipe vous aidera, vous guidera et donnera des tuyaux pour que vous soyez à l’aise le jour de la célébration.
Il y a quelque temps, vous avez demandé le baptême pour votre enfant . Vous avez donc pensé que cela était bon pour lui et vous avez certainement eu raison. Vous avez choisi de lui ouvrir un chemin qui conduit au Christ parce que vous savez que personne, autant que Jésus, ne peut aimer votre enfant ni vouloir son bien.
En cohérence avec ce choix, il vous revient de guider ses premiers pas dans la découverte progressive de la personne de Jésus jusqu’à ce qu’il puisse un jour , en toute liberté et connaissance de cause ,ratifier le choix que vous avez fait pour lui peu après sa naissance .
Jusqu’à la préparation à la première communion, c’est vous qui serez ses seuls catéchistes . . . Votre tâche est capitale, car, comme chacun le sait, les premiers temps sont déterminants pour le reste de la vie . Votre tâche est difficile car, que nous le voulions ou non, nous sommes immergés dans un monde où les valeurs de l’Evangile ne sont guère présentes .C’est pourquoi l’équipe des catéchistes de notre paroisse s’est mise au travail pour vous offrir un outil dont nous espérons qu ‘il vous sera utile. Nous sommes conscients qu’il n’est pas parfait. Aussi espérons – nous l’enrichir des fruits de votre expérience. N’hésitez pas à nous en faire part. Par ailleurs, nous sommes à votre disposition pour vous apporter toute aide dont vous pourriez avoir besoin.
Fraternellement,
L’équipe des catéchistes
LES ÉTAPES DE LA DÉCOUVERTE
Les psychologues disent que pendant les sept/huit premières années de sa vie, l’enfant est « égocentrique ». Cela veut dire qu’il se sent comme le milieu d’un cercle qui est son univers. Pendant le temps, il ne peut concevoir que des relations par rapport à lui-même. Ainsi, pour lui, une vache ne produit pas du lait pour nourrir son veau mais pour le nourrir, lui ! Cela explique pourquoi la première communion se fait au terme de cette étape, à l’âge de huit ans.
Le cercle s’élargit par paliers successifs. Le temps qui sépare deux « bonds » est d’autant plus court qu’il est près de la naissance. On peut ainsi compter quatre périodes qui correspondent à quatre tailles de l’univers.
Dans les pages qui suivent, nous vous proposons des activités d’éveil adaptées à chacune de ces étapes. Mais, avant tout, puisez dans ce que vos parents ont fait avec vous : cela, vous est familier et vous en avez expérimenté la valeur.
LE TEMPS DU BERCEAU
Le temps du berceau est celui de la mise en place de quelques signes avec lesquels le bébé sera peu à peu familiarisé sans que, bien entendu, il en connaisse le sens : contact purement sensitif avec quelques signifiants qu’il décodera plus tard. Par exemple :
Le champ de vision de l’enfant est un cône qui s’élargit à partir du berceau. Dans ce champ, on peut veiller à placer une icône ou un crucifix (pas trop réaliste). L’image, à force d’être présente devant les yeux de bébé, ne manquera pas d’être stockée dans sa mémoire et d’éveiller sa curiosité plus tard, lorsque, sorti du berceau, il en apercevra de semblables sur les autres murs de la maison, ou sur un meuble,voire au « coin prière » si vous en avez un. La curiosité amènera une question et …votre réponse : première leçon de catéchisme ! Il y a aussi des choses à entendre : un cantique fredonné…
Une bonne habitude à prendre : bénissez votre enfant en traçant une petite croix sur son front pour le confier à la garde de Dieu chaque fois qu’il s’éloignera de vous : avant le sommeil, à la crèche…Plus tard, quand il comprendra la signification de ce geste, il mesurera tout l’amour qu’il y a dans votre volonté de ne pas l’abandonner quand vous le quittez, mais de le remettre entre des mains encore plus sûres que les vôtres. Et, beaucoup plus tard, quelle joie de recevoir à nouveau cette bénédiction à chaque fois qu’un fil du « cordon ombilical » sera tranché : lorsqu’il partira en voyage, quand il se mariera . . .
N’hésitez pas non plus à l’associer à votre pratique religieuse. Rien de plus fort que le témoignage de vie, surtout quand il est donné par les personnes les plus crédibles qui soient : ses parents. Comment, par exemple, l’enfant pourrait-il être un jour convaincu de l’utilité de la prière s’il ne vous a jamais vu prier ? Ne vous cachez pas pour prier !
LE TEMPS DE L’EXPLORATION
C’est le temps du « ramping » puis des premiers pas et, en même temps, l’univers où il se meut s’élargit aux dimensions de la maison. Il découvre les autres chambres, le living, la cuisine. Il ne manquera pas de faire un rapprochement entre la croix ou la Vierge à l’Enfant qu’il verra dans les autres pièces, et celle qu’il voyait de son berceau : un travail d’abstraction commence et le rôle symbolique de l’objet est pressenti. La signification du symbole sera donnée lorsque le langage sera acquis.
Il faut aussi savoir que l’enfant comprend ce que les autres disent, bien avant de savoir parler lui-même. Alors n’hésitons pas à nommer les représentations que nous lui montrons : Jésus, Marie . . .
L’enfant, à ce stade, développe puissamment sa psychomotricité. Ses membres commencent à obéir au cerveau de sorte que ses gestes cessent d’être désordonnés. C’est le moment d’apprendre à faire un signe de croix, à joindre les mains pour la prière même si celle-ci est récitée par quelqu’un d’autre. Déjà, la prière sera une démarche non pas isolée mais familiale, c’est à dire d’Église, car chaque famille est « une petite Église domestique ».
LE TEMPS DES PREMIERS MOTS
« Papa » . . . « Maman » . . ., et pourquoi le troisième mot ne serait-il pas « Jésus » ? Nommer, c’est déjà s’approprier et intégrer.
Certains enfants, souvent les plus précoces, balbutient un temps plus ou moins long. D’autres, plus tardifs, construisent très vite des phrases. Lorsque ce second stade est atteint, votre enfant peut prier. On peut le faire répéter des petites phrases telles que :
– Bonjour, Jésus !
– Bonsoir, Jésus !
Ces petites adresses au Seigneur deviendront de plus en plus nombreuses et variées à mesure que le vocabulaire de votre enfant s’enrichira, de sorte que sa prière « collera » à son vécu :
-Je t’aime, Jésus !
-Pardon, Jésus ! (Ce peut être : « Pardon papa ou maman…et Jésus)
-Merci, Jésus !
Nous pouvons susciter ces petits élans de prière par une invitation placée avec pertinence : « Qu’est-ce qu’on peut dire maintenant à Jésus ? »
Les phrases peuvent se combiner :
-Merci, Jésus. Je t’aime !
Et peu à peu vous pourrez associer l’enfant à votre propre prière en lui laissant « entonner » la prière :
L’enfant : – Notre Père
Vous : – qui es au cieux … etc.
Ou encore
L’enfant : – Je te salue, Marie,
Vous : – comblée de grâces. Le Seigneur est avec toi … etc.
La prière est comme une parole d’amour qui peut se dire avec des mots, mais aussi avec son corps. Plier le genou, ouvrir les mains, envoyer un baiser, sont autant de manières de dire ses sentiments.
Plus l’imagination se déploiera, plus la prière sera personnelle. Et quand la prière personnelle se fait en famille, la communion se réalise.
LE TEMPS DU LANGAGE
Le langage est l’outil de la communication. Or la communication est faite de parole et d’écoute. Il nous faut donc apprendre à notre enfant à se confier à Dieu – c’est ce que nous avons déjà examiné plus haut et qu’il faut développer – mais aussi l’entraîner à être attentif à ce que Dieu a à lui dire.
Dieu nous parle dans le silence. Tout qui s’est déjà recueilli dans la pénombre et le silence d’une église vide, en tête-à-tête avec Dieu, a fait l’expérience de la « Voix qui crie dans le désert ». Ce n’est pas à la portée d’un jeune enfant, eût-il sept ans. Mais on peut déjà lui apprendre qu’il y a des temps et des lieux où il convient de respecter le silence : un discernement qui, plus tard, viendra bien à point.
Le silence est écoute et l’écoute est une attention. On peut être attentif avec ses oreilles mais aussi avec ses yeux, comme d’ailleurs avec tous les autres sens. Dieu nous parle aussi par
le canal des yeux. Que ne peut-il nous apprendre de lui dans la contemplation de la nature et – c’est plus difficile – du comportement humain !
Enfin, Dieu se fait connaître à nous dans la Bible. N’hésitez pas à puiser dans ce trésor : il contient des récits dont la valeur romanesque et le merveilleux n’ont rien à envier aux meilleurs contes que vous racontez ou lisez le soir à vos enfants pour les aider à s’endormir. Voyez l’histoire de David et Goliath, d’Esaü et de Jacob, de Joseph vendu par ses frères et devenu ministre de Pharaon, de Moïse sauvé des eaux, de la sortie d’Egypte et du passage de la mer Rouge, de la naissance de Jésus, de la fuite en Egypte, de la mort de Jean Baptiste, la parabole du fils prodigue, celle du riche et de Lazare, etc. etc. Il importe de dire aux enfants que ces récits contiennent une vérité que l’on peut rechercher avec lui. De nombreux livres pour enfants reprennent les récits les plus significatifs dans un langage qui leur est accessible. Vous trouverez une bibliographie en fin de brochure.
Nous sommes aussi à l’âge où votre enfant peut s’exprimer à travers un langage symbolique : une fleur rapportée d’une promenade, une bougie allumée dans l’obscurité, une épée symbolisant la division…