Chers paroissiens,
Durant le temps de l’Avent, l’Église répète avec une force et une assiduité accrues l’ancienne invocation des chrétiens : Marana tha ! Seigneur, viens ! « Chrétiens, chargés de garder toujours vivante sur terre la flamme du désir, qu’avons-nous fait de l’attente du Seigneur ? », rappelait Teilhard de Chardin.
Pour de nombreux chrétiens, l’Avent n’est-il pas devenu une simple préparation à Noël, comme si l’on attendait encore la venue de Jésus dans la chair de notre humanité et dans la pauvreté de Bethléem ? Naïve régression dévote qui appauvrit l’espérance chrétienne ! Le chrétien, en vérité, a conscience que s’il n’y a pas la venue du Seigneur dans la gloire, il est le plus à plaindre de tous les misérables de la terre (cf. 1 Corinthiens 15, 19), et que s’il n’y a pas de futur caractérisé par la nouveauté que le Seigneur peut instaurer, le cheminement à la suite du Seigneur dans l’aujourd’hui devient insoutenable. Un temps dépourvu de direction et d’orientation, quel sens peut-il avoir et quelles espérances peut-il ouvrir ? Continuer la lecture