À la Toussaint, nous revenons à l’église et nous allons sur les tombes. Nous fleurissons et bénissons les tombes.
Quel sens, notre démarche peut-il avoir ? Celles et ceux qui nous manquent ne sont-ils pas devenus une bénédiction pour nous ? Au dernier Adieu, nous disons ‘oui’ à la Vie de la personne disparue pour avoir béni notre temps ensemble. Les défunts deviennent des anges consolateurs et une bénédiction pour nous lorsque nous purifions notre relation avec eux des blessures, du mensonge, des non-dits, de l’injustice et des troubles, lorsque nous les vivons comme des compagnons intérieurs qui renforcent et nous relèvent sur notre propre chemin d’existence. Ils viennent à notre aide, lorsque nous sommes perdus. Ainsi, nous pouvons leur demander – comme nous le demandons aux Saints – qu’ils intercèdent pour nous. Nous faisons alors une double expérience : nous n’avons pas à tout faire nous-mêmes, mais nous restons en communion invisible pour les yeux, mais pas pour le cœur avec eux, et, grâce à eux, nous prenons davantage soin de nos propres racines. Ainsi, ils aident notre arbre de vie à s’épanouir.