Chers paroissiens,

En ce jour de Noël, La porte Sainte est ouverte à Rome par le Pape François pour un Jubilé proclamé : « Pèlerin d’espérance » ! Savez-vous que la porte est depuis toujours le symbole du passage d’un domaine à l’autre, du domaine public au domaine privé, du domaine profane au domaine sacré, du sein maternel à la vie d’un bébé, de la mort à la Vie ?

Comment donc faire une bonne communication sur une « expérience spirituelle » faisant part à l’intime, à l’invisible et à la discrétion qu’à Dieu dans sa façon de venir tout sauver ?

Mon cadeau à Noël porte sur le sens spirituel de la porte. Je vous invite à être vous-mêmes des portes, mieux, des ouvreurs de portes dans l’Église et dans la société, à l’instar de la métaphore christique de saint Jean, où Jésus dit en venant dans le monde : « Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. » (Jn 10, 9) Si nos contemporains cherchent à rencontrer Dieu, n’est-ce pas d’abord à travers notre témoignage ?  Un Noël en acte sera de ne pas s’abandonner à la culture de l’agressivité et du dénigrement ; mais bien de construire un réseau de partage du bon, du vrai et du beau…

Ainsi, lorsque nous regardons l’Enfant Jésus emmailloté et couché dans la mangeoire, nous franchissons la porte du même monde au monde divin, du monde des brigands au monde des innocents. Jésus vient nous dire : « Tu as perdu la relation avec ton cœur. Tu vis quelque part à l’extérieur, mais tu n’es pas chez toi ? Que ton cœur ne reste pas fermé. Ce n’est qu’en retrouvant l’accès à ton cœur que tu pourras entrer dans la vie par la porte ». Je vous invite à sentir quelle porte te conduit à l’intérieur de toi. Si tu ne sens pas ton cœur, tu ne peux pas sentir Dieu. « Christ serait-il né mille fois à Bethléem, s’il ne naît pas en toi, c’est en vain qu’il est né ».(Angélus Silesius)

La promesse de l’Avent s’accomplit dans la parole réconfortante : « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi. » (Ap 3, 20).  En effet, l’ange annonce aux Bergers : « Aujourd’hui vous est né un Sauveur ! »

Le nouveau-né emmailloté et couché est cette porte qui nous relève. Sa lumière à notre porte vient tout éclairer. Si nous lui ouvrons, nous ne ferons plus qu’un avec lui et avec nous-mêmes. Alors, notre maison sera remplie de la présence de Jésus et de son amour.

Le Sauveur vient et frappe à la porte. Je conclus avec les mots du Pape François : « Nous devons garder allumée la flamme de l’espérance qui nous a été donnée, et tout faire pour que chacun retrouve la force et la certitude de regarder l’avenir avec un esprit ouvert, un cœur confiant et une intelligence clairvoyante. Le prochain Jubilé pourra favoriser grandement la recomposition d’un climat d’espérance et de confiance, comme signe d’une renaissance renouvelée dont nous ressentons tous l’urgence. C’est pourquoi j’ai choisi « Pèlerins d’espérance ».